Comment l'huile de CBD agit sur le bien-être ?

L’huile de CBD : vers une nouvelle forme de médecine douce

Le CBD (abréviation de cannabidiol) est un cannabinoïde, une des molécules présente dans la fleur de chanvre. Cette fleur comporte pas moins de 200 cannabinoïdes différents, dont le CBD ou le THC (tetrahydrocannabinol) qui sont les plus connus. Il existe différentes variétés de chanvre, contenant différentes concentrations de cannabinoïdes.

La molécule de CBD diffère de celles du THC (ou du HHC) mieux connu sous le nom de Cannabis. Le THC est un psychotrope qui peut engendrer des troubles de la mémoire, de l’attention ou entraîner des addictions. À ces titres, les produits fortement concentrés en THC (>0.3%) sont qualifiés de stupéfiants et sont donc interdits par la loi.

Si la consommation de cannabinoïdes n’est pas récente, ses propriétés vertueuses sont aujourd’hui étudiées pour des applications thérapeutiques. Mais ces cannabinoïdes agissent sur un système complexe du corps humain, encore mal compris, et la recherche peine à apporter des preuves théoriques. Les remontées encourageantes des consommateurs ont, en parallèle, permis la floraison d’un marché CBD dit “bien-être”, qui propose une forme de médecine douce et naturelle, comblant parfois les manques de la médecine conventionnelle.

On distingue plusieurs types de consommation de ces molécules, plus ou moins régulées.

Si la consommation de CBD bien-être est autorisée par la loi, la consommation de type récréative est interdite.

Le CBD, un cannabinoïde aux bienfaits prometteurs

En 2017, l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) publiait un rapport affirmant que le CBD n’était pas dangereux pour la santé. En effet, les experts de l’OMS n’ont pas observé avec le CBD d’effets d’accoutumance ou de phénomènes de dépendance, contrairement à la consommation de THC. Au contraire, le CBD possède une valeur thérapeutique largement observée par des retours empiriques, et dont l’étendue reste encore à affiner scientifiquement.

La valeur thérapeutique du CBD est déjà reconnue dans de nombreux pays, incluant le Royaume Uni et la Suisse, où l’huile de CBD est catégorisée médecine naturelle. Par ailleurs, de nombreuses preuves scientifiques ont prouvé l’efficacité du CBD dans la réduction des symptômes (crises) de certaines formes d’épilepsie. Ces démonstrations ont conduit à la mise sur le marché du premier médicament à base de Cannabidiol. Produit aux USAs, ce médicament incorpore la molécule de CBD dans le “Epidiolex®” qui a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine en 2018. Ce médicament a également été autorisé par l’Agence européenne des médicaments en 2019 dans le traitement de certains cas cliniques précis (syndrome de Lennox-Gastaut et du syndrome de Dravet notamment).

Devant l’ampleur de la promesse que le CBD apporte, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) conduit une expérimentation de 2 ans depuis mars 2021 auprès d’un panel de patients dans le but d’évaluer les conditions de prescription thérapeutique des molécules de Cannabinoïdes. L’étude se concentre sur certaines pathologies, dont les bienfaits ont déjà été observés par des consommateurs de CBD bien-être. La sclérose en plaques, les douleurs neuropathiques ou certaines formes d’épilepsie pour lesquelles les traitements actuels sont inefficaces sont, par exemple, analysées.

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Les vertus de l’huile de CBD sur la santé

Le Cannabidiol, sous différentes formes, est de plus en plus présent en pharmacies et se voit de plus en plus préconisé par les professionnels de santé pour des cures de médecine douce et naturelle. En effet, bien que le CBD ne rentre dans la composition que de très peu de médicament à l’heure actuelle, il s’avère néanmoins efficace pour soulager certaines douleurs ou inflammations. Il se montre d’ailleurs efficace là où d’autres médicaments perdent en efficacité (pour cause d’accoutumance).

Dans le corps humain, le CBD (qui est un phyto-cannabinoïde, car issu de plantes) “miment” les endocannabinoïdes (des ligands) qui sont naturellement produits par notre organisme via le système endocannabinoïde. Les molécules de CBD, alors reconnus par les récepteurs endocannabinoïdes vont pouvoir stimuler certaines fonctions du système endocannabinoïde. Bien que la fonction première du système endocannabinoïdes soit de réguler le milieu interne du corps humain et notamment de garder son équilibre en cas de stress externe, il est aussi impliqué dans la régulation de la plasticité neuronale, du contrôle des émotions et des capacités d’apprentissage, du contrôle de l’appétit et plus généralement du système digestif. Ce système, très complexe, et les mécanismes du CBD sur ses récepteurs restent encore mal compris. De fait, le manque de preuves formelles de l’étendue des capacités thérapeutiques en fait un obstacle à son utilisation médicale, même si de nombreuses études terrains semblent encourageantes.

Les experts s’accordent à reconnaître au Cannabidiol des propriétés anxiolytiques, anti-inflammatoires, anticonvulsivantes, neuroprotectrices et antalgiques. Ainsi, le CBD apparaît comme un allié de choix pour aider à dormir, calmer les épisodes de stress et d’angoisse, soulager certaines douleurs, ou calmer certaines inflammations. En particulier, grâce à ses capacités anxiolytiques, le CBD est largement utilisé pour contrer les troubles du sommeil passagers ou chroniques. De surcroît, dans sa plage d’utilisation recommandée, le CBD présente l’avantage de ne pas provoquer de somnolence, contrairement à certains somnifères.

En 2016, une étude met en lumière la possibilité d’utiliser le CBD pour diminuer et arrêter la consommation de Cannabis. Cette étude démontre, sur un panel de 82 personnes, que les patients à qui il a été administré du CBD ont mieux réussi à se passer de Cannabis, sur une période de 6 mois. Utiliser le CBD pour se sevrer du Cannabis apparaît donc comme une option intéressante.

Les dangers et limites du CBD sur la santé

L’OMS a déclaré le CBD comme étant non dangereux pour la santé. Néanmoins, mal utilisé, le CBD peut présenter certains risques détaillés dans cet article.

Le mode de consommation a une grande part de responsabilité. En effet, bien que le CBD ne soit pas nocif, le consommer en fumant les fleurs de chanvre (même avec une faible concentration en THC) n’est pas conseillé. Même sans tabac, la combustion produit des fumées qui peuvent contenir des éléments nocifs (goudrons, ammoniaque, hydrocarbures aromatiques … ). Lorsque ces substances sont inhalées et passent par le système respiratoire, elles peuvent – à terme – provoquer des cancers ou des problèmes cardiovasculaires. La prise de CBD n’est par ailleurs par recommandée pour les femmes enceintes, allaitantes ou les personnes souffrant d’hypotension artérielle.

En France, le marché du CBD n’est pas régulé. Il n’existe donc aucune exigence légale en termes de qualité du CBD vendu. À défaut de cadre précis, il peut être facile d’acheter du CBD de mauvaise qualité, voire coupé avec des additifs toxiques. Pour le consommateur, il est alors complexe de choisir un produit efficace et non-nocif. Heureusement, certains marqueurs sont gages de valeur : un produit issu de l’agriculture biologique par exemple, ou la disponibilité des cahiers des charges (des producteurs et des vendeurs) et des résultats d’analyse des produits vendus.

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